Hello !
Un de mes défis pour 2020 était de coudre ma lingerie. C’est avec Ma Petite Mercerie que j’ai pu me lancer.
Cet article est écrit en partenariat avec Ma Petite Mercerie : toutes les matières premières utilisées m’ont été offertes par la marque (hors patron Étoffe Malicieuse). Mon avis sur cette expérience reste bien sur totalement honnête et sans langue de bois.
Je vous dévoile donc toute mon expérience lors de la couture de trois pièces, quelques conseils et forcément… mes boulettes !
Au programme, j’ai voulu coudre trois pièces : le soutien-gorge Bohème et la culotte Caresse assortie de Etoffe Malicieuse, le kimono ou déshabillé Julia (pas vraiment sûre de la différence dans ce contexte) pour aller avec de Fibre Mood.
Un kimono d’intérieur en satin
Cela faisait longtemps que je voulais me coudre un kimono d’intérieur en satin ou en soie, à porter au saut du lit, léger, fleuri, aérien… bref, un peu comme dans les films quoi.
Pour l’anecdote, c’est la première chose que j’avais voulu coudre quand j’ai commencé la couture mais je n’y connaissais rien en tissu. Alors quand je me suis dirigée vers ce qui semblait être du satin (Spoiler : c’était du tissu spécial doublure de manteau) et que j’ai demander conseil à la vendeuse de chez Toto pour savoir si ça conviendrait, j’ai eu droit à la réponse « Bah, c’est du satin quoi » avec un petit air condescendant… Aaah, les vendeuses de Toto ! Bon, bah je suis repartie avec et cette création fut un total échec car c’était un tissu pas du tout adapté et que accessoirement, coudre un tissu fin, fluide et qui glisse, quand on début juste, c’est pas une bonne idée !
Ici, pas de risque de me tromper avec ce satin polyester de très très bonne qualité, qui a toutes les caractéristiques que je voulais : il est léger, fluide, un beau tombé et les motifs sont juste comme il faut : pas trop chargés, des couleurs que j’apprécie…
Le patron est le Kimono Julia de Fibre Mood. C’est ma première expérience avec les patrons Fibre Mood et je dois dire que je reste un peu sur ma faim. En guise de livret d’explications il n’y a en fait que des schémas (absolument pas de texte) et si on veut plus de détails, il faut se rendre sur le site. Mais en tapant l’adresse fournie je tombe sur le site en néerlandais (je crois), impossible de trouver les explications en version française, obligée de me créer un compte… bref, une vraie galère, ça me refroidie un peu pour continuer à coudre cette marque. Je ne sais pas si c’est le même principe avec les magazines par contre.
Heureusement il s’agit d’un modèle simple, les schémas suffisent pour le coudre.
Revenons à nos moutons : mon kimono ! j’ai pris quelques libertés par rapport au patron pour avoir le rendu souhaité : je n’ai pas réalisé les surpiqûres au niveau de l’encolure et de l’ourlet des manches et du bas. Je l’ai également rallongé de 13 cm pour qu’il arrive à la longueur souhaitée.
Il n’y absolument aucune difficulté dans ce modèle. Le plus compliqué va être d’appréhender la couture d’un tissu fluide. J’ai commencé la couture avec mes aiguilles de machine habituelle (que je change rarement d’un tissu à l’autre, je sais, c’est mal) et en épinglant bien le tissu pour éviter qu’il ne bouge. Belle erreur ! A chaque coup d’aiguille dans le tissu, un fil été tiré et laissait une ligne blanche.
Pour coudre un tissu fluide comme celui-ci, il vaut donc mieux retirer les épingles au fur et à mesure, délicatement, et utiliser une aiguille fine voir même, spéciale microfibre.
Fournitures utilisées :
- Satin Ma Petite Mercerie et fil assorti
- Patron de couture Julia de Fibre Mood
- Thermocollant léger de mon stock
L’ensemble de lingerie Etoffe Malicieuse
Le soutien-gorge Bohème
Aloooors, c’est là où le bat blesse, mais autant arracher le pansement tout de suite : c’est pas franchement un succès. Alors, oui, sur les photos ça rend sympas, mais vous le savez bien : on peut faire croire tout ce qu’on veut avec une photo…
Bon aller, on ne reste pas sur ces échec, on analyse les causes et on avance !
J’ai donc voulu coudre le soutien-gorge Bohème de Étoffe Malicieuse. Gros coup de cœur sur les options, la forme tout, il avait l’air assez simple car pas d’attache, pas d’armature et doublure optionnelle.
Pour commencer dans mes erreurs, le choix des fournitures a été un peu hasardeux et pas franchement adapté. En fait, pour coudre de la lingerie vous avez vite une longue liste avec plusieurs options et à vous emmêler de quoi qui pourrait remplacer quoi et quel type d’élastique va à cet endroit et surtout pas à celui-là ici, ect. En fait, le choix des fournitures c’est un peu à l’image de ma phrase précédente : on s’emmêle, il y en a partout.
La vérité c’est que je ne peux m’en prendre qu’a moi-même : la liste des courses est indiquée sur le patron. Il faut ensuite un peu de rigueur, de méthode et de patience pour vérifier qu’on a bien tout ce qu’il faut. On va passer en revue ma liste :
- une dentelle absolument sublime. Ce n’est pas une bande de dentelle élastique (déjà, je me facilite pas la tache là), les bords sont festonnés donc pas besoin de rajouter une finition sur la bordure (bon point). Pour la version que je souhaitais faire, cette dentelle est tout à fait adaptée. Pour une version avec une bande élastique en dessous de la poitrine, elle ne conviendrait pas car pas assez élastique.
- un élastique à picots pour faire la bande élastique de sous-poitrine. Première bourde, c’est pas du tout fait pour ça l’élastique à picots, et il faut un élastique bien plus large pour que ce soit confortable. Je me suis emmêlée avec la liste de course de la culotte…
- des anneaux pour les bretelles noirs (dur de me tromper là-dessus quand même…)
- de la colle à tissu sur les conseils de @s.bribrii (là encore, pas d’erreur possible à priori et ça m’a bien aidé !)
- Aïe, là j’ai presque honte d’avouer cette bêtise. Je n’ai pas trouvé d’élastique spécial bretelle pour lingerie sur le site de Ma Petite Mercerie. Alors j’ai dit « C’est pas grave, regardez, je vais prendre un ruban en satin qui fait la même largeur, ça va le faire ! ». Après coup je me dit que je devais être bien fatiguée ce jour là : des bretelles de soutien-gorge, c’est toujours élastique. TOUJOURS. c’est pas juste un ruban qu’on aurait trouvé sur un vieil emballage cadeau !!! Biiiieeeeen.
Bon aller, passons à la couture !
Le patron est bien expliqué et cela, dès la prise de mesure pour le choix de la taille, il est facile et rapide à coudre. Je pense même le refaire quand j’aurais réussi à surmonter cet échec !
La culotte Caresse
Après mon gros échec avec le soutien-gorge, j’avais un peu peur de passer à la culotte. Finalement je me suis bien rattrapée et je suis fan de la culotte ! Pas d’erreur dans le choix des fournitures et j’en suis très contente ! Il s’agit d’une culotte taille extra haute (elle monte au dessus du nombril) et qui couvre bien les fesses. Niveau confort, on est au top !
Pour la réaliser j’ai utilisé :
- du powernet résille qui est un petit peu transparent (pas du tout gênant si c’est le rendu que vous souhaitez)
- la même dentelle que sur le soutien-gorge pour l’empiècement devant, et là, elle est parfaite !
- le fameux élastique à picots
- une chute de jersey noir de mon stock pour faire le fond de culotte (il faut moins de 15x10cm)
Au niveau de la difficulté, je dirais que c’est assez simple. il faut s’appliquer, bien sur, car je pense qu’une erreur se verra plus facilement que sur un vêtement (mais en même temps tu montre pas ta culotte à tout le monde, tous les jours) mais rien d’insurmontable. Pour le coup, j’ai trouvé ça beaucoup plus simple que le soutien-gorge.
J’ai cousu la version avec empiècement vertical au milieu mais je n’ai pas suivi les consignes de montage. Dans la version d’origine, la pièce devant en powernet est en un seul morceau et on vient coudre l’empiècement dessus, avec notamment un passepoil pour avoir un joli bord. Dans ma version, j’ai coupé le devant en powernet en trois parties : deux côté et un milieu; et le devant en dentelle en une partie : le milieu. J’ai ensuite assemblé le powernet milieu avec la dentelle milieu avant de les assembler avec les côtés. J’ai trouvé ça plus simple de faire de cette manière.
Je l’ai cousu à la machine à coudre, au point zig-zag comme expliqué dans le livret pour l’élastique à picots qui entoure les cuisses et la taille. J’ai cousu le reste à la surjeteuse : les assemblages cotés et l’assemblage avec le fond de culotte.
Je pense m’en faire d’autre des culottes comme celle là ! Peut-être pas toutes autant taille haute, mais j’adore l’empiècement en dentelle et le confort.
Conclusion de cette expérience couture lingerie : le choix des fournitures impact grandement le rendu final et la facilité d’exécution et non on ne peut pas remplacer des bretelles lingerie par n’importe quel élastique ou ruban de passage ! (sans blague, mais parfois faut re-préciser les choses 😉 ). Cela dit, vous avez tout ce qu’il faut chez Ma Petite Mercerie, il suffit juste de ne pas se tromper 😉
Alors, vous allez vous lancer dans la lingerie ? Ou vous avez déjà sauté le pas ? Des patrons chouchous ?
Monogutierrez says
Bravo, belles réalisations , merci pour ce partage
Ladycarice says
Je suis totalement convaincue et j’adore ton kimono et tes photos! Il faut absolument que je me lance😍😁
CathErine says
Bonjour, pourriez-vous expliquer l’utilisation de la colle à tissu svp?