J’ai cousu ma toute première veste un peu complexe et c’est la Magnésium d’Ivanne Soufflet !
Je n’avais jamais vraiment cousu de veste avant cela (hormis mon manteau I am Artemis de I Am Patterns mais qui reste relativement très très simple) mais j’ai toujours su que le jour où je voudrais en coudre une, je choisirais ce patron là. Pourquoi ? Parce que les patrons d’Ivanne Soufflet sont une mine d’or d’informations (un vrai cours de couture), que les explications sont claires et détaillées au possible, qu’il y a des options pour celles qui veulent faire leur veste rapidement et pour celle qui veulent soigner les finitions jusqu’au bout des ongles, qu’il est facilement adaptable et qu’il y a plein d’options… Besoin de plus d’arguments ?
Bref, cette veste n’était pas encore dans mon programme couture (surtout parce que cette pièce me faisait un peu peur et que je n’avais pas envie de gâcher un beau tissu en me plantant royalement).
Et puis Coralie de Maunamé Couture a lancé en novembre son défi #jecoudsmonblazer avec tout au long du mois des tutos et des articles sur la réalisation de cette pièce. Je me suis dit que c’était quand même chouette de participer à tout ça et que c’était bien le moment de me lancer ! (je vous fais un bon petit racontage de vie, non ?).
Pour vous dire que j’avais l’idée qui me trotter dans la tête depuis un moment, car quand je me suis décidée à me lancer, j’ai tout de suite su que je voulais une veste en jacquard. Voici quelques inspirations:
Bon aller, j’arrête de vous parler de tout le cheminement de ma pensée et de mes états d’âme et on passe à la couture !
Le tissu, sa doublure, les fournitures
Parlons chiffons, parlons tissu ! C’est quand même une étape cruciale pour ce genre de pièce (et pour chaque projet d’ailleurs). Au vu de mes inspirations plus haut, on partait clairement sur du jacquard. J’ai trouvé le mien chez Mondial Tissus à Rennes. J’en suis trop fan mais j’aurais aimé trouver un jacquard un peu plus fleuri et brodé (des fils d’or par exemple), mais pour une fois, je n’ai pas eu le courage de faire tous les magasins de Rennes. Il a quand même un effet stainé/brillant qui me plait beaucoup ! Pour petite histoire, j’ai demandé en magasin 2,20m de tissu. C’était la fin du rouleau et il ne restait que 2 mètres. J’ai tenté le coup quand même… Et je me suis rendue compte en rentrant chez moi qu’il fallait en fait 2,50m… Au final, les 2m ont largement suffit !
Niveau doublure, il s’agit d’un satin Mondial Tissu également. C’est apparemment un tissu pour coudre un pyjama m’enfin bon ! C’est un satin rayé qui en fonction du côté, a les grosses rayures satinées ou les petites. Il est donc double face en fonction du rendu qu’on souhaite. Le satin polyester est un tissu idéal pour les doublures de veste car il permet d’enfiler facilement le vêtement notamment les manches car il est glissant.
Pour le reste des fournitures, direction Ma Petite Mercerie pour acheter les épaulettes, de la ouatine pour les cigarettes (allez voir le tuto IGTV de Maunamé pour savoir comment les poser) , du thermocollant et de l’ourlet thermocollant. Le bouton vient de mon stock, acheté il y a un peu de temps chez Ecolaines (Rennes) il me semble.
Le choix des options et de la taille
Pour pouvoir en faire une veste à l’esprit tailleur, il lui fallait déjà un col tailleur. Ce col n’est pas compris dans la version de base de la veste Magnésium d’Ivanne Soufflet, mais il fait partie du pack Complément (avec 2 autres cols).
J’ai ensuite décidé de faire des fausses poches à rabat (comprises dans le patron de base). J’aurais souhaité faire des poches passepoilées mais cette veste était déjà assez complexe à réaliser et je ne voulais pas me rajouter une complexité supplémentaire et risquer de tout rater.
Et enfin, j’ai choisi le devant version B (avec une découpe horizontale au milieu qui permet d’insérer la poche à rabat) mais le dos version A (un dos simple, droit et sans découpe). La longueur est la longueur moyenne qui arrive juste sous les fesses.
Au niveau taille, à mon sens, ce qui est très important dans ce type de veste, c’est les épaules. Si elles sont trop larges, ça se voit tout de suite (notamment avec les épaulettes !), si elles sont trop étroites, on est mal à l’aise dedans. Comme c’est un patron de veste droite, voire même un peu évasée, le tour de taille n’entre pas vraiment en compte dans le choix, de même que le tour de hanche (Attention ! ce dernier peut-être important si vous avez des hanches larges et que vous souhaitez pouvoir fermer la veste ! Ce n’est pas mon cas ici). Je me suis donc basée sur le tour de poitrine. J’ai donc choisi de coudre la taille 36.
Au niveau des épaules elle est donc très bien ! Et pour le reste, je la trouve assez large pour une veste tailleur (forcément un des caractéristiques de la veste tailleur est quelle est cintrée… Alors on va dire que je l’ai détourné à ma manière pour avoir un effet loose/oversize 😉 ) mais c’est le modèle qui est comme ça… Si vous chercher une veste cintrée, passez votre chemin, elle ne l’ai clairement pas, en revanche pour un manteau droit elle sera parfaite.
Et la difficulté ?
Je trouve la version que j’ai cousu assez simple (au regard des possibilités offertes par le patron). Le modèle en soit n’est pas forcément très compliqué mais demande de manier beaucoup de tissu et d’être assez précis (j’ai choisi de faire toutes les finitions + qui sont donc surtout des surpiqûres et qui assurent un beau tombé).
La où j’ai le plus rencontré de difficultés est dans la gestion de l’embu de tête de manche (il faut utilise un fil de fronce et faire attention à ne pas faire de plis. J’ai monté une manche 3 fois pour réussir à avoir un beau résultat, sans petit pli). C’est ensuite lors du montage de la cigarette qu’il faut faire attention car on doit coudre exactement sur la couture de l’emmanchure. Il est donc possible de refaire des plis à ce moment là !
La gestion de l’embu du bas de vêtement n’est également pas évidente (en règle générale, si vous détestez gérer les embus, la veste Magnésium d’Ivanne Soufflet ne sera pas faite pour vous, il y en a partout (manches, couture d’épaule, bas de vêtement…) mais c’est pour avoir un rendu au top !
La pose de la parementure avec le reste du vêtement n’est pas non plus des plus évidentes, notamment au niveau du col où les pièces n’ont pas les mêmes formes. Là aussi, le risque de faire des plis est important. Il faut y aller doucement, bien épingler, arriver à faire jouer un peu le tissu pour que tout se mette bien en place…
Et enfin, quelques points à la main sont nécessaires pour fermer l’espace qui a permis de retourner le vêtement. Là, je ne suis vraiment pas contente de mon travail, je déteste faire des points à la main et ça se voit…
On en fait d’autres ?
Oh oui oui ! Bon pas tout de suite, parce qu’il faut quand même un peu de temps pour s’en remettre ! Mais ce patron est tellement modulable que j’ai déjà d’autres idées dans la tête. Au hasard : un long manteau droit en laine, col tailleur et poches plaquées, un manteau court sans col, simplifié au possible mais en fausse fourrure, un blazer oversize à carreaux, une veste officier en gabardine avec col officier, pattes d’épaule et de manche et bouton officier dorés…
Pour des inspirations sur ce patron, vous pouvez retrouver le tableau Pinterest d’Ivanne S. 😉
Voahangy R says
Bravo pour ces belles réalisations !
Brinbelle says
Une super jolie veste, j’adore ! En plus c’est vraiment hyper soigné 😉